Par son caractère inédit, la Crise du COVID 19 a contraint toutes les entreprises à bouleverser leurs méthodes de travail de façon quasi instantanée. Télétravail, production dégradée, mesures financières d’urgence, chômage partiel, visioconférence etc… de nombreux changements ont eu lieu dans un climat anxiogène avec une préparation minimale voire une improvisation totale.

Et pourtant les choses se sont passées de façon fantastique pour nos équipes comme pour nos clients.

En temps normal, le changement est anticipé, réfléchi, partagé, diffusé, etc.., et pourtant nous sommes confrontés à de nombreux freins qui le ralentissent toujours et peuvent aller jusqu’à le bloquer. Pendant cette crise, nous n’étions pas prêts et pourtant les changements ont été mis en œuvre et acceptés en un temps record. Comment expliquer ce paradoxe d’un changement facilité par l’impréparation ?

A situation exceptionnelle, environnement exceptionnel ! Nous intégrons toujours dans nos décisions les risques juridiques et administratifs : quel formalisme respecter ? Comment interpréter un nouveau texte ? une nouvelle obligation ? Or, pendant quelques semaines, le Politique l’a emporté sur l’Administration :  nous nous sommes retrouvés dans un environnement où chacun est convaincu qu’aucune administration, aucun juge, aucun client ne contestera les décisions prises avec éthique, bon sens, et responsabilité. L’avenir dira si cette impression était réelle, mais quoi qu’il en soit elle nous aura permis de prendre nos responsabilités sans l’anxiété habituelle d’un formalisme tatillon.

Encore fallait-il dégager nos priorités. Habituellement il s’agit d’un débat long, complexe et chaque partie prenante peut défendre un point de vue très différent de celui choisi. Face au Covid, nos priorités étaient limpides et partagées par tous sans aucun débat : préserver la santé de chacun et la survie de l’entreprise. Pas de débat, pas d’hésitation : la survie avant tout. Toute l’énergie étant canalisée vers cet objectif, l’efficacité était forcément exceptionnelle.

Mais toutes les entreprises n’avaient pas les mêmes atouts au départ.

Nous disposons depuis longtemps de Valeurs fortes qui nous ont permis d’affronter chaque obstacle avec solidarité, souplesse et imagination. Ce n’est pas au début d’une crise que l’on s’invente des Valeurs ! Nous les construisons depuis des années.

De même, l’existence d’un rapport de confiance entre salariés et dirigeants a déterminé l’adhésion instantanée aux décisions prises. Et la Confiance cela ne s’improvise pas pendant une Crise. Cela se mérite chaque jour par la sincérité, l’exemplarité et le dialogue.

Si dans un futur proche beaucoup d’entreprises risquent malheureusement de souffrir, nous sommes convaincus de pouvoir finir 2020 encore mieux que prévu. Comment ? En nous appuyant sur les mêmes atouts qui nous ont aidées à supporter la crise : valeurs fortes, stratégie claire, adhésion à un projet d’entreprise long terme, agilité et éthique.

Ces qualités conjuguées à une volonté de réussite à toute épreuve rendront possible une fantastique remontada 1 et 2020 finira par être année exceptionnelle sur le plan humain comme sur celui de la performance.

1 Cette année le terme remontada fait son entrée au Larousse issue de l’espagnol  il est traduit en français par «remontée» et signifie notamment en  Sports. Remontée de score inattendue permettant à l’équipe qui perd d’emporter la victoire dans un match de football, alors qu’il y avait un grand écart de points entre les deux équipes.

 

Stephane Bessis est Président d’un réseau d’agences immobilières (Agence de La Comtesse) depuis 20 ans, ce dirigeant a développé sa société en réussissant l’intégration de nouvelles équipes et de nouvelles méthodes dans le cadre de nombreux rachats d’entreprises. Il intervient pour ODIS-C dans le cadre de projets de transformation des organisations.